Dernière mise à jour : le 28/09/2023
La méthode NERAC est une méthode moins populaire que GTD, PARA ou encore ZTD. Néanmoins, elle fait partie des méthodes permettant d’améliorer son organisation quotidienne, comme nous l’avons souligné dans l’article Comment bien s’organiser au quotidien ?
Dans le présent article, nous allons nous intéresser à la méthode NERAC en voyant ce qu’elle est et comment vous pouvez vous l’approprier et la personnaliser le cas échéant selon vos besoins et vos attentes, dans votre organisation quotidienne.
Comprendre ce qu’est la méthode NERAC
Cette méthode tire son origine de l’acronyme NERAC qui signifie :
Noter les tâches à effectuer
Estimer le temps nécessaire pour les réaliser
Réserver du temps pour les imprévus
Arbitrer les priorités selon le niveau d’importance et d’urgence
Contrôler la réalisation des tâches
Bien plus qu’une méthode théorique, c’est un véritable outil opérationnel que vous pouvez adopter pour optimiser votre organisation personnelle ou professionnelle et exécuter vos tâches de manière plus efficace.
Pour faciliter la compréhension de la méthode, elle est souvent illustrée visuellement sous la forme d’un tableau.
Comment utiliser la méthode NERAC de manière pratique ?
Après avoir défini succinctement la méthode NERAC, voyons à présent voir comment la mettre en oeuvre dans votre organisation quotidienne.
1- Noter
Cette première étape consiste à mettre à l’écrit ce que vous avez à faire. Notez-y en vrac toutes vos tâches sans vous préoccuper de l’importance, de l’urgence ou encore de la date d’échéance. Ces éléments seront pris en compte à l’étape 4 – Arbitrer.
L’objectif de cette étape est d’éviter d’oublier ce que vous avez à faire et de vous vider l’esprit. Si vous décidez d’adopter cette méthode dans votre fonctionnement quotidien, notez tout au long de la journée ce qui vous viendra à l’esprit. Vous serez ainsi sûr d’avoir à un endroit l’ensemble de vos tâches.
2- Estimer
Maintenant que les tâches sont notées, il est nécessaire d’évaluer le temps que cela vous prendra pour les réaliser. L’estimation de la durée peut sembler difficile de prime abord mais vous pouvez arriver à faire une estimation juste en vous référant à des tâches similaires que vous avez pu effectuer dans le passé. Vous l’aurez bien compris, vos expériences passées vous seront utiles dans cette étape.
L’objectif de cette étape est que vous sachiez le temps nécessaire dont vous aurez besoin pour exécuter correctement vos tâches. Veillez à ne pas le sous-évaluer ou le surévaluer. Si jamais vous vous trompez, vous corrigerez l’estimation pour les prochaines fois.
3- Réserver
Cette troisième étape consiste à se prémunir des imprévus. La vérité est qu’on a beau prendre le temps de bien planifier le travail que nous avons à faire, il peut y avoir des éléments extérieurs hors de notre contrôle.
Les choses peuvent donc ne pas se passer comme prévu et retarder l’exécution des tâches.
Pour faire face à cela, il faut prévoir une marge de manoeuvre. Vous pouvez par exemple prévoir 50 % de temps en plus pour une tâche que vous maîtrisez et 100 % de temps en plus pour une tâche non maîtrisée. Cela veut dire que si la tâche vous prend habituellement 1 heure, vous réservez 30 min si vous la maîtrisez et 1h si ce n’est pas le cas.
L’objectif de cette étape est d’apprendre à anticiper les imprévus en prévoyant une marge de manoeuvre pour pouvoir dans tous les cas exécuter vos tâches.
4- Arbitrer
Cette quatrième étape consiste à prioriser les tâches que vous avez à effectuer en vous basant sur le niveau d’importance et d’urgence.
Lorsqu’on parle des notions d’importance et d’urgence, on pense nécessairement à la matrice d’Eisenhower qui permet d’effectuer une hiérarchisation des tâches en 4 catégories :
– les tâches importantes et urgentes : ces tâches sont à exécuter le plus rapidement possible
– les tâches importantes et non urgentes : ces tâches sont à planifier pour une exécution ultérieure
– les tâches non importantes et urgentes : ces tâches sont à déléguer
– les tâches non importantes et non urgentes : ces tâches sont à reporter ou même à supprimer dans certains cas
Après avoir décidé quoi faire pour chaque tâche, vous pourrez alors renseigner l’échéance d’exécution.
L’objectif de cette étape est de vous aider à identifier l’ordre d’exécution de vos tâches. Cela vous permettra de ne pas vous disperser et de faire les bonnes choses au bon moment.
5- Contrôler
La cinquième et dernière étape consiste à suivre votre travail en faisant le point sur le travail accompli et en mesurant vos progrès.
Il s’agit notamment de :
– examiner si vos tâches ont été réalisées dans les temps
– identifier les tâches en retard et pourquoi
– faire les ajustements nécessaires dans votre planification en décalant par exemple certaines échéances ou en supprimant certaines tâches dont le niveau d’importance et/ou d’urgence a évolué
L’objectif de cette étape est de vous aider à faire des points réguliers sur l’état d’avancement de la réalisation de vos tâches, analyser votre travail pour vous ajuster et apprendre de vos erreurs pour aller plus vite et travailler de manière plus efficace à l’avenir.
Conclusion
La méthode NERAC peut être considérée comme un outil opérationnel qui vous permet de bien vous organiser au quotidien et d’exécuter vos tâches efficacement. Elle se décompose en 5 étapes :
1 – Noter les tâches à effectuer
2 – Estimer le temps nécessaire pour les réaliser
3 – Réserver du temps pour les imprévus
4 – Arbitrer les priorités selon le niveau d’importance et d’urgence
5 – Contrôler la réalisation des tâches
Il ne vous reste plus qu’a vous approprier ces différentes étapes et à les adopter dans votre fonctionnement quotidien.