La procrastination au moment d’aller se coucher : pourquoi nous le faisons et comment y remédier ?

La procrastination est un sujet courant dans la vie de nombreuses personnes, et bien que nous soyons tous coupables de remettre certaines tâches à plus tard, il y a un type de procrastination qui est de plus en plus courant : la procrastination au moment d’aller se coucher, ou bedtime procrastination en anglais. Ce phénomène se caractérise par le fait de retarder le moment d’aller dormir, même si nous sommes conscients que cela peut avoir des conséquences négatives sur notre santé physique et mentale.

Dans cet article, nous allons explorer les raisons pour lesquelles nous procrastinons au moment d’aller nous coucher, les conséquences que cela peut avoir sur notre bien-être, et les stratégies que nous pouvons mettre en oeuvre pour surmonter ce comportement.

1 – Pourquoi procrastinons-nous au moment d’aller se coucher ?

Il y a plusieurs raisons pour lesquelles nous pouvons procrastiner au moment d’aller dormir, et l’une des plus courantes est que nous n’avons pas suffisamment de temps dans la journée pour réaliser nos différentes tâches. Et le soir venu, au moment où nous devons aller nous coucher, c’est le seul temps libre que nous trouvons pour faire les choses que nous n’avons pas pu réaliser pendant la journée. Il peut par exemple s’agir de faire des tâches administratives urgentes, regarder une émission de télévision que nous avions raté ou encore faire des recherches documentaires sur Internet.

Un autre facteur qui contribue à la procrastination au moment d’aller se coucher est la difficulté à se détendre et à se déconnecter de nos vies occupées. Nous sommes souvent tellement pris dans notre travail et nos obligations familiales que le moment où nous nous retrouvons seuls et sans rien à faire peut sembler ennuyeux ou angoissant. Au lieu de cela, nous cherchons des moyens de nous distraire pour éviter de penser à tout ce qui nous inquiète.

Enfin, la procrastination au moment d’aller se coucher peut également être causée par des troubles du sommeil, comme l’insomnie ou l’apnée du sommeil. Dans ce cas, le temps que nous passons à procrastiner peut être utilisé pour éviter d’affronter le fait que nous avons du mal à dormir.

2 – Les conséquences de la procrastination au moment d’aller se coucher

La procrastination au moment d’aller se coucher peut avoir des conséquences négatives sur notre santé physique et mentale. Tout d’abord, le manque de sommeil peut affecter notre fonctionnement cognitif et notre capacité à résoudre les problèmes, à prendre des décisions et à se concentrer. Cela peut affecter notre travail, nos relations et notre qualité de vie de manière plus générale.

De plus, le manque de sommeil peut également affecter notre santé physique en augmentant le risque de maladies chroniques telles que le diabète, l’obésité et les maladies cardiaques. De plus, cela peut également affecter notre système immunitaire et nous rendre plus vulnérables aux infections et aux maladies.

Enfin, la procrastination au moment d’aller se coucher peut aussi avoir un impact sur notre bien-être mental. Le manque de sommeil peut notamment entraîner une diminution de la production de sérotonine, une substance chimique du cerveau qui régule l’humeur et qui peut entraîner une dépression ou une anxiété accrue. Cela peut également entraîner une diminution de notre capacité à gérer le stress et à faire face aux défis de la vie quotidienne.

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3 – Comment surmonter la procrastination au moment d’aller se coucher

Il existe plusieurs stratégies que nous pouvons utiliser pour surmonter la procrastination au moment d’aller se coucher. J’aimerais dans cette section partager 3 stratégies principales que vous pouvez mettre en œuvre rapidement.

La première consiste à établir une routine de sommeil régulière. Cela signifie se coucher et se lever à la même heure chaque jour, même le week-end. En établissant une routine de sommeil, notre corps s’habitue à un horaire régulier, ce qui peut améliorer la qualité de notre sommeil.
La deuxième stratégie consiste à se déconnecter des écrans avant de dormir. Les écrans émettent une lumière bleue qui peut interférer avec notre sommeil en supprimant la production de mélatonine, une hormone du sommeil. En évitant les écrans pendant au moins une heure avant de dormir, nous pouvons aider notre corps à se préparer au sommeil. Si vous devez absolument utiliser votre téléphone ou votre ordinateur avant d’aller vous coucher, il existe des applications qui mettent votre appareil en mode “sommeil” ou “nuit” à une heure définie, l’empêchant ainsi d’émettre la lumière bleue.

La troisième stratégie consiste à créer un environnement propice au sommeil. Cela peut inclure des éléments tels qu’une chambre sombre, une température confortable, un matelas confortable et des oreillers de soutien. En créant un environnement de sommeil confortable, nous pouvons aider notre corps à se détendre et à se préparer plus facilement au sommeil.

Conclusion

La procrastination au moment d’aller se coucher peut sembler inoffensive, mais elle peut avoir des conséquences négatives sur notre santé physique et mentale. En comprenant les raisons pour lesquelles nous procrastinons et les conséquences que cela peut avoir, nous pouvons mettre en place des stratégies pour surmonter ce comportement. En établissant une routine de sommeil régulière, en évitant les écrans avant de dormir et en créant un environnement de sommeil confortable, nous pouvons améliorer la qualité de notre sommeil et améliorer notre bien-être général.

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Procrastination active et passive : similitudes et différences

La procrastination est un sujet qui préoccupe de nombreuses personnes qui cherchent à améliorer leur productivité. La procrastination active et passive sont deux types de procrastination qui peuvent être difficiles à distinguer, mais qui ont des conséquences différentes sur notre productivité.

Dans cet article, nous allons examiner les similitudes et les différences entre la procrastination active et passive, ainsi que leurs effets sur la productivité.

1 – La procrastination active

La procrastination active est une forme de procrastination qui se manifeste par des comportements actifs qui nous distraient de nos tâches importantes. Les exemples courants de procrastination active comprennent la navigation sur Internet, la vérification fréquente des réseaux sociaux, la procrastination sur les tâches ménagères et le report des tâches administratives à plus tard.

La procrastination active peut sembler moins dommageable que la procrastination passive, car elle est souvent associée à des activités qui peuvent sembler amusantes ou agréables. Toutefois, elle peut être tout aussi néfaste pour notre productivité. La procrastination active peut nous empêcher de progresser dans nos tâches importantes, ce qui peut causer du stress et de l’anxiété. Elle peut également nous empêcher de terminer nos tâches à temps, ce qui peut avoir des répercussions sur notre travail et nos relations.

2 – La procrastination passive

La procrastination passive, en revanche, se manifeste par l’inaction et l’évitement de nos tâches importantes. Les exemples courants de procrastination passive comprennent la procrastination sur les projets scolaires ou professionnels, l’ignorance des problèmes de santé ou financiers, et la peur de prendre des décisions importantes.

Contrairement à la procrastination active, la procrastination passive peut sembler moins évidente, car elle implique souvent l’évitement de nos tâches plutôt que leur accomplissement. Toutefois, elle peut être tout aussi dommageable pour notre productivité que la procrastination active. La procrastination passive peut entraîner une baisse de la qualité de notre travail, une perte de confiance en nous-mêmes et une augmentation du stress et de l’anxiété.

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3 – Similitudes entre la procrastination active et passive

Bien que la procrastination active et passive soient deux types de procrastination distincts, elles ont des similitudes importantes. Les deux types de procrastination peuvent entraîner une baisse de notre productivité et de notre qualité de travail. Les deux types de procrastination peuvent aussi être causés par des sentiments d’anxiété, de peur ou d’insécurité.

Par ailleurs, les deux types de procrastination peuvent également être traités en utilisant des stratégies similaires. Les stratégies de gestion du temps, comme la planification et la définition de priorités, peuvent être utiles pour réduire la procrastination active et passive. Les stratégies de gestion du stress comme la relaxation, peuvent également être efficaces pour réduire les sentiments d’anxiété qui sont souvent à la base de la procrastination.

4 – Différences entre la procrastination active et passive

Malgré les similitudes entre la procrastination active et passive, il existe également des différences importantes. L’une des différences les plus importantes est que la procrastination active se manifeste souvent par des comportements qui nous distraient de nos tâches importantes, tandis que la procrastination passive implique souvent l’évitement de nos tâches importantes.

De plus, la procrastination active peut souvent être facilement identifiée et corrigée, car elle implique des comportements qui sont visibles et peuvent être changés. Par exemple, si vous procrastinez en vérifiant fréquemment vos réseaux sociaux, vous pouvez mettre en place des limites pour votre utilisation des médias sociaux pour réduire votre temps de distraction.

D’un autre côté, la procrastination passive peut être plus difficile à identifier et à corriger, car elle est souvent causée par des sentiments profonds d’anxiété, de peur ou d’insécurité. Les personnes qui procrastinent passivement peuvent avoir besoin de travailler avec un thérapeute ou un spécialiste du comportement pour comprendre et surmonter les obstacles émotionnels qui les empêchent de faire avancer leur travail.

Conclusion

La procrastination active et passive sont deux types de procrastination qui peuvent avoir des effets négatifs sur notre productivité et notre qualité de travail. Bien qu’ils aient des similitudes importantes, ils se manifestent différemment et nécessitent souvent des stratégies de gestion différentes pour être corrigés. En identifiant la forme de procrastination qui vous affecte et en utilisant les stratégies de gestion du temps et du stress appropriées, vous pouvez améliorer votre productivité et réduire le stress et l’anxiété qui peuvent être associés à la procrastination.

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La procrastination positive : avantages et inconvénients

La procrastination est souvent considérée comme un comportement négatif, un obstacle à la productivité et à la réussite. Cependant, la procrastination peut aussi avoir des aspects positifs. En effet, certains chercheurs ont démontré que la procrastination peut être bénéfique dans certaines situations, ce qu’on appelle la procrastination positive. Dans cet article, nous allons examiner les avantages et les inconvénients de la procrastination positive en nous appuyant sur des exemples concrets de la vie quotidienne.

1 – Définition de la procrastination positive

La procrastination positive consiste à reporter une tâche afin de se concentrer sur une autre tâche qui peut sembler plus agréable, plus urgente ou plus importante. Ce comportement peut sembler inefficace et non productif, mais il peut également avoir des effets bénéfiques en termes de motivation et de créativité. La procrastination positive est donc différente de la procrastination pure, qui consiste à remettre une tâche à plus tard sans raison valable.

2 – Avantages de la procrastination positive

La créativité

La procrastination positive peut favoriser la créativité. En effet, lorsqu’on reporte une tâche, notre esprit est libre de vagabonder et d’explorer de nouvelles idées. Cela peut nous permettre de découvrir des solutions innovantes ou des approches créatives pour résoudre un problème. Par exemple, l’artiste britannique David Hockney a déclaré dans une interview qu’il avait tendance à procrastiner pour stimuler sa créativité. Il explique que “la procrastination vous donne le temps de penser à d’autres choses et d’avoir des idées. C’est important d’être inactif de temps en temps”.

La motivation

La procrastination positive peut également favoriser la motivation. En reportant une tâche, on peut la rendre plus attractive en la laissant mûrir dans notre esprit. On peut également se donner du temps pour se préparer mentalement à la réalisation de cette tâche. Par exemple, un étudiant qui reporte la rédaction d’un travail peut se donner du temps pour réfléchir à la façon dont il va organiser son travail, collecter des informations et des idées pour améliorer la qualité de son travail. Cela peut ainsi le motiver à travailler plus efficacement lorsque le moment sera venu.

La priorisation

La procrastination positive peut également aider à prioriser les tâches. En reportant une tâche, on peut se concentrer sur d’autres tâches qui sont plus urgentes ou plus importantes. Cela peut permettre de mieux gérer son temps et d’être plus productif à long terme. Par exemple, un entrepreneur qui reporte la création d’un nouveau produit peut se concentrer sur des tâches plus urgentes, comme la gestion de son équipe ou la négociation de nouveaux contrats.

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3 – Inconvénients de la procrastination positive 

Des délais serrés

La procrastination positive peut devenir un problème lorsque les délais sont serrés. En reportant une tâche, on peut se retrouver dans une situation où on n’a pas suffisamment de temps pour la réaliser correctement. Cela peut entraîner des erreurs, du stress et une diminution de la qualité du travail. Par exemple, un journaliste qui reporte la rédaction d’un article jusqu’à la veille de la date limite risque de devoir le rédiger dans l’urgence et de ne pas avoir le temps de vérifier les sources ou de peaufiner la qualité de son travail.

Une perte de temps

La procrastination positive peut également entraîner une perte de temps inutile. Si on reporte une tâche importante pour se concentrer sur une autre tâche moins importante, on peut finir par perdre du temps et ne pas être aussi productif qu’on le pensait. Par exemple, un professionnel qui reporte la préparation d’un rapport important pour ranger son bureau risque de perdre du temps à faire des tâches secondaires au lieu de se concentrer sur l’essentiel.

Du stress

Enfin, la procrastination positive peut causer du stress. Si on reporte une tâche importante, on peut se sentir coupable ou anxieux à l’idée de devoir la réaliser plus tard. Cela peut entraîner des niveaux de stress élevés et affecter notre bien-être mental et physique. Par exemple, un étudiant qui reporte la préparation d’un examen important risque de se sentir stressé et anxieux à l’approche de la date limite.

Conclusion

La procrastination positive peut avoir des avantages et des inconvénients. Si elle est utilisée de manière réfléchie et en toute connaissance de cause, elle peut favoriser la créativité, la motivation et la priorisation des tâches. Cependant, si elle est utilisée de manière excessive ou dans des situations de délais serrés, elle peut entraîner des pertes de temps, du stress et une diminution de la qualité du travail. Il est donc important d’être conscient de ses habitudes de procrastination et de les gérer de manière appropriée pour en tirer les avantages tout en évitant les inconvénients.

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Comment savoir si vous êtes un procrastinateur ?

Tout le monde procrastine d’une manière ou d’une autre, un jour ou un autre. Et selon votre situation, cela peut avoir des conséquences négatives dans votre vie scolaire, votre vie professionnelle, votre vie de couple ou tout simplement votre vie personnelle.

Cependant, ce n’est pas parce que tout le monde procrastine que tous sont des procrastinateurs. C’est pourquoi il est important de savoir si vous êtes un procrastinateur, et si oui, dans quelle mesure.

Dans cet article, nous verrons premièrement les symptômes courants de la procrastination. Ensuite nous passerons en revue les principales caractéristiques de la procrastination, et nous terminerons en nous penchant sur les éléments à prendre en compte pour évaluer la procrastination d’une personne.

1 – Les symptômes majeurs de la procrastination

Il existe de nombreux symptômes de la procrastination. Mais il y en a qui sont plus courants que d’autres. Nous voulons donc dans cette section mettre l’emphase sur 10 des symptômes les plus courants :

  • Attendre d’être la veille d’une échéance pour passer à l’action.
  • Se retrouver à effectuer des tâches que vous aviez l’intention de faire plusieurs jours auparavant.

  • Dire continuellement “Je le ferai plus tard”.

  • Rester au point mort sur une tâche, même si vous savez qu’il est important de la commencer.
  • Retarder inutilement l’achèvement de certaines tâches, même si elles sont importantes.
  • Remettre à plus tard des tâches que vous n’aimez pas faire.
  • Vous promettre de faire quelque chose, puis traîner des pieds au lieu de le faire.
  • Retarder le début des tâches qui semblent peu attrayantes, ennuyeuses, frustrantes ou encore tout simplement difficiles.
  • Toujours trouver des excuses pour ne pas faire les choses à temps.

  • Remettre à plus tard la prise de décisions importantes.
Plus ces symptômes sont présents de manière régulière dans votre vie, et plus il est probable que vous soyez un procrastinateur.

2 – Les principales caractéristiques de la procrastination

La caractéristique majeure de la procrastination, qui peut être utilisée comme indicateur qu’une personne est un procrastinateur, est la tendance à décider de passer à l’action dans des délais déraisonnables, inappropriés ou encore extrêmement courts. Par conséquent, si vous essayez de déterminer si vous procrastinez, il est utile de vous concentrer sur un élément clé : est-ce que vous remettez à plus tard quand vous ne devriez pas ? Si la réponse est “oui”, cela signifie que vous procrastinez probablement. Si la réponse est “non”, cela signifie que vous ne procrastinez probablement pas.

Voici d’autres caractéristiques de la procrastination, qui peuvent également être utilisées pour identifier et évaluer la procrastination d’une personne :

  • Le report auquel la personne s’adonne entraîne généralement des conséquences négatives (par exemple, des délais non respectés et un travail de mauvaise qualité) et/ou un inconfort psychologique (par exemple, de l’anxiété et du stress).

  • La personne qui remet à plus tard sait généralement que son retard est susceptible d’entraîner des résultats négatifs.

  • La personne qui remet à plus tard a souvent un décalage entre son intention et son action, en ce sens qu’elle retarde l’action alors qu’elle en avait l’intention.

La procrastination d’une personne peut comporter diverses combinaisons de ces caractéristiques, selon le type de procrastination qu’elle pratique. Par exemple, un procrastinateur anxieux, qui remet les choses à plus tard en raison de ses peurs irrationnelles, peut présenter toutes ces caractéristiques dans sa procrastination, tandis qu’un procrastinateur hédoniste, qui remet à plus tard en raison de la priorité accordée aux activités agréables, peut ne pas avoir d’écart entre son intention et son action et ne pas ressentir de malaise psychologique.

Enfin, il est également important de noter que les gens peuvent procrastiner sur différents types de choses, comme les devoirs scolaires, les projets professionnels ou même le simple fait d’aller se coucher, et que certaines personnes ne procrastinent que lorsqu’il s’agit d’une tâche ou d’un domaine spécifique, alors que d’autres procrastinent sur un éventail plus large de choses.

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3 – Évaluation de la procrastination d’une personne

Lorsque vous évaluez la procrastination d’une personne, y compris la vôtre, vous devez prendre en compte d’autres facteurs que le simple fait qu’elle remette ou non à plus tard ses tâches. Ces autres facteurs peuvent vous aider à mieux comprendre la nature de la procrastination en question et son impact.

Ces facteurs sont notamment les suivants :

 

  • La fréquence à laquelle la personne procrastine. Procrastine-t-elle plusieurs fois par jour ou seulement quelques fois par semaine ?
  • Pendant combien de temps remet-elle à plus tard chaque fois qu’elle procrastine. Tarde-t-elle à se mettre au travail pendant des heures ou des jours ?

  • Depuis combien de temps manifeste-elle cette tendance à la procrastination ? A-t-elle commencé à procrastiner récemment ou le fait-elle depuis des années ?
  • Dans quels domaines procrastine-t-elle ? Procrastine-t-elle uniquement lorsqu’il s’agit de l’école, ou également lorsqu’il s’agit d’autres domaines de la vie ?
  • Sur quels types de tâches procrastine-t-elle ? Procrastine-t-elle uniquement sur les tâches importantes qui demandent beaucoup de travail, ou également sur les petites tâches qui peuvent être accomplies rapidement ?
  • L’importance des choses qu’elle remet à plus tard. Procrastine-t-elle uniquement sur des tâches sans importance, ou même sur des tâches importantes ?
  • Quels sont les conséquences de sa procrastination ? Cela l’amène-t-elle à manquer des échéances et des occasions importantes ?

  • Comment la procrastination la fait se sentir ? Est-ce que la procrastination la fait souffrir d’émotions négatives, comme la frustration ou encore la honte ?

Conclusion

Au travers des symptômes et des caractéristiques de la procrastination, nous avons pu réaliser que le simple fait qu’une personne remette à demain ses tâches n’est pas suffisant pour déterminer si on peut la qualifier de procrastinateur. En effet, il important de répondre à un certain nombre d’autres questions comme la fréquence de sa procrastination, sa durée, le type de tâches qu’elle remet à plus tard, depuis combien de temps, etc.

C’est donc la combinaison de tout l’ensemble des points abordés tout au long de l’article qui permet de se prononcer sur le statut de procrastinateur d’une personne.

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Pourquoi les gens procrastinent : comprendre les causes majeures de la procrastination

La procrastination est un problème courant qui touche de manière chronique environ 20 % des adultes et 50 % des étudiants, et qui peut entraîner des problèmes tels qu’une baisse des performances, des opportunités manquées et un stress accru.

De nombreux procrastinateurs sont conscients de leur comportement et savent qu’il est mauvais pour eux, mais continuent à le faire même s’ils veulent arrêter. Par conséquent, si vous êtes un procrastinateur, il est important de bien appréhender ce qui explique votre comportement actuel car pour vaincre la procrastination, il faut d’abord bien en comprendre les causes.

Dans cet article, vous verrons les causes majeures de la procrastination, telles qu’elles ont été déterminées par des décennies de recherche.

1 – Que disent les recherches sur les causes de la procrastination ?

La compilation des différentes recherches sur la procrastination permet de dégager les principales causes suivantes :
La priorité donnée à l’humeur à court terme : préférer se sentir mieux maintenant même si cela conduit à se sentir moins bien plus tard.
L’aversion pour la tâche : le fait de trouver une tâche frustrante, ennuyeuse ou désagréable.
L’anxiété et la peur : la peur d’être critiqué pour la qualité de son travail.
Le sentiment d’être dépassé : quand vous avez tellement de choses à faire que vous ne savez pas par où commencer.
Le perfectionnisme : le refus de “publier” ou “livrer” un travail qui présente des défauts.
La gratification retardée : le fait de ne pas recevoir de récompense immédiate pour une tâche réalisée mais de l’avoir dans un avenir lointain.
La faible motivation : en raison de résultats de faible valeur.
L’effort attendu : certaines tâches difficiles en raison de leur complexité.
L’inertie : la tendance à continuer à remettre à plus tard une tâche, une fois qu’on a commencé.
Les objectifs abstraits : faire un travail dont les objectifs ne sont pas clairs ou pas bien définis.
Les biais cognitifs : un biais qui vous rend déraisonnablement pessimiste quant à vos chances de réussir ce que vous avez à faire.
Les problèmes de gestion du temps : notamment l’incapacité à bien hiérarchiser vos tâches.
Des traits de caractère problématiques : par exemple l’impulsivité.
Une faible énergie : en raison par exemple d’une grande fatigue ou d’un manque de sommeil.
Une faible capacité de contrôle de soi : la difficulté à maîtriser ses émotions.
Un environnement problématique : un environnement rempli de distractions par exemple

Dans la section suivante de l’article, nous verrons en détail chacune de ces causes. Mais avant cela, il est important de donner quelques précisions.

Notons premièrement que les gens procrastinent généralement pour différentes raisons. Par exemple, une personne peut procrastiner uniquement parce qu’elle est anxieuse. Une autre procrastinera en raison d’une combinaison de perfectionnisme, d’objectifs abstraits et de gratification différée. Par ailleurs, une même personne peut procrastiner pour différentes raisons, à différents moments et dans différentes circonstances, et toutes ces différences se reflètent parfois dans le type de procrastination que les gens pratiquent.

Deuxièmement, de nombreuses causes de la procrastination sont liées entre elles. Par exemple, la dépression peut entraîner un manque d’énergie, qui peut exacerber l’anxiété, laquelle peut augmenter l’aversion pour une tâche, ce qui peut entraîner la procrastination en raison de la priorisation de l’humeur à court terme.

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2 – Les causes majeures de la procrastination

Après avoir listé les causes majeures de la procrastination dans la section précédente, voici venu le moment de les voir en détail.

La priorité donnée à l’humeur à court terme

Les gens procrastinent parfois parce qu’ils donnent la priorité à leur humeur à court terme plutôt qu’à leur réussite et leur bien-être à long terme. Par exemple, un étudiant peut remettre à plus tard un devoir important qu’il trouve stressant, car cela lui permet de se sentir mieux à court terme.

Ce phénomène se produit principalement lorsque les gens reportent l’exécution d’une tâche qui, selon eux, leur causera des émotions négatives. Cependant, cela peut également se produire lorsque les gens reportent quelque chose à plus tard pour créer, augmenter ou prolonger des émotions positives. C’est généralement ce qui se passe lorsqu’on privilégie par exemple des alternatives divertissantes comme les réseaux sociaux ou d’autres loisirs numériques.

La priorité donnée à l’humeur est une forme de réparation de l’humeur. Elle est étroitement associée aux concepts de retard hédoniste (reporter des choses en raison de la priorité accordée aux activités agréables ou du manque d’intérêt), de gratification instantanée (préférer les choses qui sont immédiatement satisfaisantes même si cela présente des inconvénients à long terme) et de principe de plaisir (tendance à rechercher les activités agréables et à éviter les activités désagréables).


L’aversion pour la tâche
 
Les gens procrastinent parfois parce qu’ils perçoivent leurs tâches comme désagréables. Par exemple, une personne peut remettre à plus tard un appel téléphonique désagréable, afin de retarder les émotions négatives que cet appel impliquera.
L’aversion pour les tâches dépend de la perception subjective des gens. Par exemple, les introvertis peuvent trouver une certaine tâche sociale désagréable, alors que les extravertis peuvent la trouver agréable.

Une tâche peut être considérée comme aversive (c’est-à-dire désagréable) pour de nombreuses raisons, notamment parce qu’elle est frustrante, ennuyeuse, monotone ou incertaine (par exemple, parce que ses instructions sont incomplètes ou peu claires).

La peur et l’anxiété

Les gens procrastinent parfois parce qu’ils sont anxieux ou ont peur de quelque chose. Par exemple, une personne peut retarder la vérification de ses factures parce qu’elle a peur de voir combien elle doit payer. De même, un auteur peut retarder l’obtention de commentaires sur son livre par peur d’être critiqué.

Les gens peuvent être anxieux ou avoir peur de beaucoup de choses, comme l’échec ou une évaluation négative par les autres. Ces inquiétudes sont souvent – mais pas toujours – irrationnelles, par exemple parce qu’elles sont injustifiées ou exagérées.

Se sentir dépassé

Les gens procrastinent parfois parce qu’ils se sentent dépassés. Par exemple, une personne peut remettre à plus tard le nettoyage de sa maison, s’il y a tellement de choses à faire qu’elle a le sentiment qu’elle ne va jamais finir.

Les gens peuvent se sentir dépassés pour de nombreuses raisons, par exemple parce qu’une tâche semble trop difficile ou comporte trop d’éléments, ce qui peut entraîner des problèmes comme le fait de ne pas savoir par où commencer ou de se sentir paralysé par l’énormité apparente de ce qu’il faut faire.

Le perfectionnisme

Les gens procrastinent parfois à cause de leur perfectionnisme. Par exemple, un blogueur peut ne pas accepter la possibilité d’avoir des défauts dans son article (même si ces défauts sont sans importance) et, par conséquent, continuer à revoir l’ébauche de l’article, même après qu’il soit suffisamment bon pour être publié.

Cette attitude est parfois associée à un désir ou à une intention de poursuivre une meilleure option plus tard, par exemple lorsqu’une personne tarde à commencer à faire de l’exercice physique à la maison parce qu’elle prévoit de s’inscrire dans une salle de sport, même s’il serait préférable pour elle de commencer à faire de l’exercice physique maintenant.

La gratification retardée

Les gens procrastinent parfois parce qu’ils veulent obtenir une gratification immédiate. Par exemple, une personne peut remettre à plus tard la réalisation d’un projet dont elle ne recevra les fruits que dans un mois, parce que ces fruits sont si éloignés qu’ils ne lui semblent pas motivants.
Le fait que la gratification ne soit pas immédiate réduit la valeur perçue des résultats, ainsi que la motivation des personnes à agir. Ce phénomène s’applique aussi bien aux résultats positifs (par exemple, les récompenses) qu’aux résultats négatifs (par exemple, les punitions).

Un délai plus long peut affecter de manière plus importante la valeur des résultats, mais cette association tend à se stabiliser, car plus une gratification est éloignée dans le temps, moins un délai supplémentaire a d’importance. Par exemple, cela signifie que la différence entre un retard d’un jour et d’une semaine entraîne généralement le même résultat qu’un retard d’une semaine et de deux semaines.

La faible motivation

Les gens procrastinent parfois parce que leur motivation à agir est faible. Par exemple, un étudiant peut reporter la révision d’un cours pour un examen s’il ne se soucie pas d’obtenir de bonnes notes.

Divers problèmes peuvent réduire la motivation des gens, notamment :
  • Des résultats de faible valeur ;
  • La gratification retardée ;
  • Une faible espérance d’obtenir des résultats positifs (par exemple, en raison d’une faible auto-efficacité, ou d’une faible croyance en sa propre action et en sa capacité à contrôler les résultats).
  • La perception de l’incapacité d’influencer les résultats (par exemple, en raison d’un sentiment d’impuissance et du fait que seule la chance compte).
  • La difficulté à associer les tâches à leurs résultats ;
  • Les résultats et les actions ne sont pas alignées  avec nos valeurs personnelles ;
  • La faible motivation pour l’accomplissement c’est-à-dire un faible désir inné de poursuivre des objectifs.
L’effort attendu
Les gens procrastinent parfois parce que passer à l’action demande un effort qu’ils sont réticents à fournir. Par exemple, une personne peut remettre à plus tard une tâche parce qu’elle s’attend à ce qu’elle demande beaucoup d’efforts, ce qu’elle ne veut pas faire maintenant.

Plus les gens pensent qu’un effort est nécessaire et plus ils sont réticents à le faire, plus ils sont susceptibles de remettre à plus tard.

L’inertie

L’inertie est la tendance des gens à continuer à faire ce qu’ils font déjà, ce qui peut les amener à continuer à procrastiner une fois qu’ils ont commencé. Par exemple, si quelqu’un sort pour voir ses amis alors qu’il devrait étudier, l’inertie peut l’inciter à continuer de remettre à plus tard, car pour étudier, il devra aussi rentrer chez lui, ce qui demande un effort supplémentaire.

Les objectifs abstraits

Les objectifs qui ne sont pas clairs peuvent rendre les gens plus enclins à la procrastination que les objectifs concrets et bien définis. Par exemple, des objectifs tels que “se mettre en forme” ou “commencer à faire de l’exercice” sont vagues et donc plus susceptibles de conduire à la procrastination qu’un objectif concret tel que “être capable de courir sur le réglage moyen du tapis roulant pendant 30 minutes d’affilée”.

Les objectifs concrets sont particulièrement efficaces lorsqu’ils sont associés à un plan d’action, comme “aller à la salle de sport le lundi, le mercredi et le vendredi juste après le travail, et passer au moins 20 minutes à courir sur le tapis de course à chaque fois”.

Les biais cognitifs
Divers biais cognitifs peuvent conduire à la procrastination. Par exemple, le biais du pessimisme peut conduire à la procrastination si une personne suppose à tort que son projet est susceptible d’échouer, ce qui la décourage de se lancer.

Voici quelques exemples qui peuvent entraîner la procrastination :
  • Le biais d’optimisme peut conduire à la procrastination si une personne suppose à tort qu’elle ne rencontrera aucun problème en travaillant, ce qui l’incite à tort à retarder le démarrage jusqu’à la veille de l’échéance. Cela est lié à l’erreur de planification, qui se produit lorsqu’une personne sous-estime le temps qu’il lui faudra pour accomplir une tâche future, tout en sachant que des tâches antérieures similaires ont pris plus de temps que prévu.
  • L’effet d’entraînement peut rendre une personne plus susceptible de procrastiner si elle voit ses pairs le faire.
  • L’autolimitation morale peut inciter quelqu’un à remettre à plus tard une tâche s’il vient d’agir d’une manière qu’il perçoit comme positive, par exemple lorsqu’il se sent à l’aise de remettre à plus tard sa séance de sport parce qu’il a suivi correctement son régime alimentaire plus tôt dans la journée.
  • La paralysie de l’analyse (ou paralysie du choix) peut amener quelqu’un à remettre à plus tard sa décision, si son indécision l’oblige à trop réfléchir à la situation chaque fois qu’il essaie de choisir. Cette situation peut être exacerbée par de nombreux facteurs, comme une surcharge de choix due à un trop grand nombre d’options.
  • Le biais de projection peut encourager les cycles de procrastination, par exemple si une personne se sent motivée juste avant de s’endormir et qu’elle est sûre d’être aussi motivée le lendemain, ce qui l’empêche de se préparer adéquatement à la procrastination à venir.
Les problèmes de gestion du temps
Certains problèmes de gestion du temps peuvent conduire à la procrastination. Par exemple, une personne peut remettre à plus tard une tâche importante si elle ne parvient pas à établir correctement la priorité de ses tâches et, par conséquent, ne réalise pas à quel point il est important de terminer cette tâche à temps.

Ces problèmes sont souvent dus à des problèmes sous-jacents de régulation des émotions. Par exemple, si une personne a peur d’une tâche parce qu’elle doute de sa capacité à l’accomplir, elle peut se convaincre que la tâche est plus facile qu’elle ne l’est en réalité, afin de protéger ses sentiments à court terme.

Des traits de caractère problématiques

Certains traits de personnalité peuvent accroître la probabilité de procrastination. Par exemple, deux de ces traits clés sont l’impulsivité (la tendance à agir sur des caprices soudains sans réfléchir à l’avance) et la “distractibilité” (la difficulté à maintenir l’attention et la tendance à être facilement détourné des choses).

En outre, divers autres traits problématiques peuvent favoriser la procrastination, notamment la propension à l’ennui, la sensibilité au retardement des résultats, l’impatience, la paresse, le manque de persévérance, l’insécurité, le manque de confiance en soi et le manque de compassion envers soi-même.

Une faible énergie

Un faible niveau d’énergie mentale et physique peut conduire à la procrastination. Par exemple, une personne peut remettre à plus tard la vaisselle en rentrant chez elle, parce qu’elle est fatiguée d’avoir travaillé dur toute la journée.

Un manque d’énergie peut être causé par divers problèmes, comme le manque de sommeil, l’épuisement professionnel, l’épuisement émotionnel, etc.

Une faible capacité de maîtrise de soi

La maîtrise de soi (également connue sous le nom d’autodiscipline et de volonté) reflète la capacité des personnes à orienter leur comportement afin de poursuivre leurs objectifs, notamment face à des éléments tels que les tentations. Par conséquent, il est essentiel de pouvoir exercer une maîtrise de soi pour réussir à autoréguler son comportement et éviter la procrastination. On dit parfois que la procrastination est due à l’acrasie, qui est un état d’esprit dans lequel une personne agit contre son meilleur jugement, en raison d’un manque de maîtrise de soi.

Divers problèmes peuvent conduire à une faible maîtrise de soi, comme une prédisposition génétique ou encore l’épuisement.

Un environnement problématique

Divers aspects de l’environnement et des situations dans lesquelles évoluent les gens peuvent les rendre plus enclins à la procrastination. Par exemple, un étudiant peut être plus enclin à procrastiner s’il y a de nombreuses distractions et tentations dans son environnement ou s’il se trouve dans un environnement bruyant qui rend difficile la concentration.

De nombreux autres aspects de l’environnement et de la situation d’une personne peuvent favoriser la procrastination, comme le désordre, les horaires de travail décalés, les directives peu claires, le travail non structuré, une mauvaise adaptation à l’organisation, etc.

Conclusion

Comme nous l’avons vu tout au long de cet article, il existe de nombreuses causes qui poussent les gens à procrastiner. Tout le monde ne procrastine donc pas pour les mêmes raisons et toutes les causes évoquées plus haut ne concernent pas tous les procrastinateurs. Il est donc important d’identifier celles qui vous concernent afin de les juguler plus facilement.

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Procrastination : le guide ultime pour mieux la comprendre

À un moment ou un autre, tout le monde est confronté à la procrastination. Pour certains, c’est juste passager, cela arrive de temps en temps. Pour d’autres malheureusement, la mauvaise habitude est ancrée. La vérité est que chaque personne qui procrastine de manière régulière aspire au plus profond d’elle-même à s’en débarrasser. Cependant, pour réussir à vaincre la procrastination, il est important de bien la comprendre.

L’objectif de cet l’article est donc de vous donner un ensemble d’informations générales et essentielles que vous devez savoir pour avoir une meilleure compréhension de la procrastination. 

Qu’est-ce que la procrastination ? 

De manière terre à terre, la procrastination c’est tout simplement le fait de reporter inutilement (et sans véritables raisons logiques) des décisions ou des actions qu’on devrait faire à un certain moment. Par exemple, si vous disposez d’une semaine pour terminer un travail, mais que vous le reportez sans cesse jusqu’à la date limite, alors que vous aviez l’intention de le faire plus tôt, alors vous procrastinez.

Généralement, la procrastination résulte de l’incapacité d’une personne à autoréguler son comportement. Cela consiste pour une personne à agir contre son meilleur jugement, en raison d’un manque de maîtrise de soi. Par conséquent, la procrastination est généralement irrationnelle. En d’autres termes, les gens procrastinent même lorsqu’ils se rendent compte que cela est mauvais pour eux, et même lorsqu’ils veulent arrêter.

Si on s’intéresse à la question d’un point de vue psychologique, le principal moteur de la procrastination est la priorité donnée à la réparation de l’humeur et à la régulation des émotions à court terme sur la réalisation et le bien-être à long terme. Cela signifie simplement que lorsque les procrastinateurs ont une aversion pour une tâche pour une raison quelconque, par exemple parce qu’ils sont anxieux ou parce qu’ils la trouvent ennuyeuse, ils la reportent, afin d’éviter de souffrir d’émotions négatives dans le présent. Ils le font en dépit du fait que ce report les empêchera d’atteindre leurs objectifs, et en dépit du fait qu’il pourrait les amener à ressentir davantage d’émotions négatives à long terme, ce qui est particulièrement probable dans les cas où les gens se sentent coupables de leur procrastination.

Quelques chiffres clés sur la procrastination

La procrastination est un phénomène largement répandu. D’après les recherches, environ 20 % de la population adulte et près de 50 % de la population étudiante procrastinent de manière régulière et cela devient problématique pour ces personnes qui éprouvent d’importantes difficultés dans leur vie quotidienne en raison de leur procrastination.

En outre, le nombre de personnes qui procrastinent en général est encore plus élevé. Par exemple, bien qu’environ 50 % des étudiants se considèrent comme des procrastinateurs chroniques, environ 75 % des étudiants se considèrent comme des procrastinateurs en général, et environ 80 à 95 % des étudiants disent qu’ils procrastinent dans une certaine mesure.

Cela démontre également que même si la procrastination est répandue en général, elle l’est particulièrement dans certaines populations. Par exemple, la procrastination est un problème tellement courant chez les étudiants que la tendance à remettre à plus tard les tâches jusqu’à la veille de leur échéance est parfois appelée le syndrome de l’étudiant.

Enfin, il convient de noter que certains éléments indiquent que le taux de procrastination dans la population augmente avec le temps, ce qui est cohérent avec la croissance de problèmes similaires tels que la mauvaise alimentation et les jeux, qui impliquent l’incapacité des gens à s’autoréguler. Cependant, la procrastination est loin d’être un phénomène nouveau, et elle a été documentée par diverses personnes au cours de l’histoire, comme en témoignent, par exemple, les écrits du poète grec Hésiode :

“Ne remets pas ton travail à demain et à après-demain, car l’ouvrier paresseux ne remplit pas sa grange, ni celui qui remet son travail à plus tard : l’industrie fait bien marcher le travail, mais l’homme qui remet à plus tard le travail est toujours aux prises avec la ruine.”

– Hésiode, dans “Les travaux et les jours” (vers 700 avant J.-C.)

Exemples de procrastination

Tout le monde ne procrastine pas de la même manière et pour les mêmes raisons. Les gens procrastinent de différentes manières et dans différents domaines de la vie, en adoptant divers types de comportements. Voici quelques exemples courants de procrastination :

  • Naviguer sur les réseaux sociaux au travail au détriment de vos tâches importantes.
  • Repousser à de nombreuses reprises des travaux académiques jusqu’à la veille du jour où ils doivent être rendus.
  • Vouloir mettre en place une nouvelle bonne habitude, comme faire du sport ou épargner de l’argent, mais la remettre à plus tard tout en vous disant que ce sera fait dans un avenir proche.
  • Vous voulez démarrer une entreprise, mais vous perdez du temps à chercher des informations sans importance au lieu de vous lancer tout simplement et mettre réellement quelque chose en place.

Comme vous pouvez le constater à partir de ces exemples, et comme vous continuerez à le voir dans les sections suivantes, la procrastination est un phénomène complexe, car différentes personnes peuvent la vivre de manière complètement différente et pour des raisons complètement différentes.

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Prédispositions à la procrastination

De nombreux facteurs personnels et contextuels sont associés à la probabilité qu’une personne soit prédisposée à la procrastination. Parmi les facteurs les plus importants, on peut citer :  

LA DÉMOGRAPHIE

Une compilation d’études sur la procrastination a montré que l’âge d’une personne est négativement associé à la probabilité qu’elle procrastine. Les gens ont tendance à moins procrastiner en vieillissant. En outre, cette analyse a montré que le sexe est également associé à la probabilité qu’une personne remette à plus tard, en moyenne les femmes procrastinent moins que les hommes.

Par ailleurs, divers autres facteurs démographiques sont associés à la tendance à la procrastination, comme la nationalité, le niveau d’éducation et l’état civil d’une personne. Certains de ces facteurs sont de nature plus causale, c’est-à-dire qu’ils peuvent rendre une personne plus encline à la procrastination, tandis que d’autres sont de nature plus corrélationnelle, c’est-à-dire qu’ils sont associés à des niveaux plus élevés de procrastination, mais n’incitent pas nécessairement une personne à procrastiner davantage.

Dans l’ensemble, bien que ces facteurs soient tous associés à la procrastination dans une certaine mesure, il est important de noter que la procrastination est présente dans la plupart des populations, ce qui explique pourquoi elle est considérée comme un comportement humain universel.

LA PERSONNALITÉ

Les recherches montrent qu’il existe une relation significative entre certains traits de personnalité et la tendance à la procrastination. Les plus notables d’entre eux sont les suivants :

  • La conscience (ou encore la conscienciosité), qui est la tendance à être discipliné, orienté vers la réussite, travailleur, concentré et organisé, est le trait de personnalité le plus fortement associé à la procrastination, et plus une personne est consciencieuse, moins elle est susceptible de procrastiner.
  • L’impulsivité, qui est la tendance à agir sans planifier ou sans tenir compte des conséquences de ses actions, est également fortement associée à la procrastination, et plus une personne est impulsive, plus elle est susceptible de procrastiner.
  • L’agréabilité, c’est-à-dire la tendance à se soucier des autres et à bien travailler avec eux, est un trait de personnalité qui est associé à la procrastination dans certains cas, et plus particulièrement dans les situations où les personnes ayant un faible niveau d’agréabilité procrastinent comme une forme de rébellion contre les tâches ou les délais qui leur sont imposés par une figure d’autorité qu’elles n’apprécient pas.
  • La recherche de sensations est un trait de personnalité qui est associé à la tendance à la procrastination dans certains cas, et plus particulièrement dans les situations où les personnes procrastinent afin de rendre les tâches plus stimulantes et excitantes, généralement en attendant juste avant la date limite pour les accomplir.

L’INTELLIGENCE

En général, il n’y a pas de corrélation significative entre l’intelligence des personnes et la tendance à la procrastination.

Cependant, lorsque les procrastinateurs travaillent et étudient, ils ont tendance à utiliser moins de stratégies cognitives, telles que la répétition et l’élaboration, ainsi que moins de stratégies métacognitives, telles que la planification préalable et l’autocontrôle. Cela peut avoir un effet négatif sur les performances des procrastinateurs lorsqu’il s’agit de tâches qui demandent un effort cognitif important.

LA GÉNÉTIQUE

Il existe une composante génétique de la procrastination et elle a permis d’établir que la tendance à la procrastination est modérément héritable. Cela concorde avec le fait que les facteurs associés, tels que la maîtrise de soi et la conscience, ont également une forte composante génétique.

L’héritabilité de la tendance d’une personne à la procrastination est fortement associée à l’héritabilité de sa tendance à l’impulsivité, et l’héritabilité de ces deux facteurs est principalement liée à l’héritabilité de la tendance à ne pas définir et maintenir des objectifs sur la durée.

LE TROUBLE DU DÉFICIT DE L’ATTENTION AVEC OU SANS HYPERACTIVITÉ (TDAH)

Les recherches montrent que le trouble du déficit de l’attention est associé à la procrastination à certains égards.

Par exemple, une étude a établi une corrélation significative entre les scores de TDAH et la tendance à la procrastination, ce qui signifie que plus une personne présente de comportements basés sur le TDAH, et plus ces comportements sont sévères, plus cette personne est susceptible de procrastiner.

Ceci est en accord avec le fait que de nombreux comportements basés sur le TDAH peuvent contribuer directement à la procrastination, comme dans le cas de la difficulté à maintenir l’attention pendant le travail, ou la tendance à être facilement distrait par l’environnement. En outre, le comportement de procrastination est parfois utilisé pour aider à diagnostiquer le TDAH, comme dans le cas de l’échelle d’auto-évaluation du TDAH pour adultes, qui demande aux personnes combien de fois elles retardent le début d’une tâche qui demande beaucoup de réflexion.

Par conséquent, la procrastination est généralement considérée comme un symptôme associé au TDAH, et les interventions visant à traiter le TDAH s’attaquent souvent à la tendance à la procrastination.

Cependant, il est important de garder à l’esprit qu’il existe différents types de TDAH, qui sont associés à la procrastination à différents degrés.

Par exemple, une étude a révélé que les symptômes du TDAH liés à l’inattention sont corrélés à la procrastination, alors que les symptômes liés à l’impulsivité et à l’hyperactivité ne le sont pas. Bien que l’étude présente certaines limites, ce qui signifie qu’il est tout à fait possible que l’impulsivité et/ou l’hyperactivité soient en fait associées à la procrastination, cela indique que différents types et symptômes de TDAH sont associés à la procrastination à différents degrés.

Enfin, notez que les recherches sur le sujet montrent également que les étudiants ayant des difficultés d’apprentissage ont tendance à procrastiner davantage que les étudiants sans difficultés d’apprentissage, et ont également tendance à souffrir davantage de leur procrastination. Cependant, comme il existe un large éventail de problèmes classés dans la catégorie des ” troubles d’apprentissage “, il est donc difficile de généraliser ces résultats à tous les étudiants ayant des troubles d’apprentissage, et il est possible que seuls certains troubles soient associés à la procrastination.

Pourquoi procrastinons-nous ?

Comme nous l’avons souligné plus haut, la procrastination résulte principalement de l’incapacité des gens à autoréguler leur comportement. Cet échec de l’autorégulation peut se produire pour diverses raisons, dont les suivantes qui semblent les principales :

  • Un environnement rempli de distractions ;
  • L’utilisation d’objectifs mal définis ;
  • Un manque de motivation ;
  • Un manque d’énergie ;
  • Une aversion pour la tâche à accomplir ;
  • La peur de l’échec ;
  • La peur de recevoir des commentaires négatifs de la part des autres ;
  • La perception d’un manque de contrôle sur les résultats possibles de votre travail.

Notez toutefois que, même si ces raisons sont parmi les plus courantes, il existe d’autres raisons de procrastiner. Ces raisons seront traitées en détail dans un article dédié.

Les principales conséquences négatives de la procrastination

La procrastination peut avoir des effets négatifs sur les gens de deux manières principales.

Tout d’abord, la procrastination peut affecter les performances des individus et les empêcher d’atteindre leurs objectifs. Par exemple, chez les étudiants, la procrastination est associée à de moins bons résultats aux examens et à de moins bonnes notes, ainsi qu’à un taux plus élevé d’abandons et d’échecs aux cours. De même, la procrastination est également associée à divers problèmes sur le lieu de travail, et des niveaux élevés de procrastination sont associés à un salaire plus faible, à des périodes d’emploi plus courtes et à une probabilité plus élevée d’être au chômage.

Deuxièmement, la procrastination peut également entraîner divers effets secondaires négatifs. Par exemple, la procrastination peut entraîner des niveaux de stress plus élevés, qui peuvent à leur tour causer divers problèmes de santé physique et mentale.

À cet égard, l’insuffisance de sommeil est un autre problème courant qui peut résulter de la procrastination. Cette situation est particulièrement fréquente lorsque les gens se livrent à la procrastination à l’heure du coucher, en repoussant inutilement l’heure d’aller se coucher. De plus, ce problème peut être exacerbé par le fait que le manque de sommeil est associé à des niveaux accrus de procrastination, ce qui peut conduire à un cycle où la tendance d’une personne à procrastiner la prive de sommeil, ce qui l’incite à procrastiner davantage, et ainsi de suite.

Il est à noter que certains facteurs peuvent contribuer à réduire l’impact négatif de la procrastination sur les gens. Par exemple, la pleine conscience, qui consiste à se concentrer sur le présent et à accepter les pensées et les émotions sans porter de jugement, peut contribuer à réduire le stress et les problèmes de santé que les gens rencontrent en raison de leur procrastination, tout en réduisant la probabilité qu’ils procrastinent en premier lieu.

Conclusion

  • La procrastination est le fait de reporter inutilement et de manière  irrationnelle des décisions ou des actions.
  • La procrastination est un phénomène répandu qui touche environ 20 % de la population totale et 50 % de la population étudiante.
  • La procrastination affecte les gens dans tous les domaines de la vie et est associée à une variété de problèmes, tels que de mauvaises notes, des salaires plus bas, un stress accru, et un taux plus élevé de problèmes de santé physique et mentale.
  • Les gens procrastinent pour différentes raisons, dont le manque de motivation, l’aversion pour la tâche, la peur de l’échec, la distractibilité et l’impulsivité.
  • Le fait de procrastiner peut avoir des conséquences négatives dans la vie des personnes concernées. Cela affecte notamment leur performance (non atteinte d’objectifs) et leur santé (stress, insuffisance de sommeil)